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  • Arrêtons de fantasmer sur la BCE

    article supprimé (en attente de publication par Le Monde) 

  • Le choix de l’inflation par la BCE est désastreux pour … les créanciers

    Le Monde a publié dans son édition du 17 août un article larmoyant et hypocrite sur les conséquences des interventions de la BCE susceptibles de relancer l’inflation et de ruiner les jeunes, les pauvres, les salariés, etc. 

    Ce pamphlet témoigne tout d’abord d’une méconnaissance des processus d’intervention de la BCE. Tant que celle-ci crée des liquidités sur le marché monétaire au profit des banques, il n’y a aucune création monétaire. La masse monétaire n’augmente pas et l’explication monétariste de l’inflation ne peut être évoquée. Ce n’est que lorsque la monnaie est émise au profit d’agents non bancaires, ici des Etats, qu’il y a augmentation de la masse monétaire. On n’en est pas là, même si effectivement on constate une hausse de M3 de l’ordre de 3% en rythme annuel. La Fed aux Etats Unis a ce genre de pratique ; en revanche, la BCE ne l’utilise que de manière exceptionnelle. On crie « au loup ! », mais il est encore dans sa tanière.

     L’auteur de l’article qui prétend défendre les pauvres et les déshérités de la zone euro n’a pas d’autre dessein que de protéger les créanciers dont il gère les patrimoines. Le débat sur l’inflation est bien connu et il ne sert à rien de ressortir les vieux arguments monétaristes. L’inflation est effectivement une épargne forcée. La question est de savoir qui est forcé. Et la réponse est tout autant un choix politique qu’un choix économique. Il n’y aucune fatalité en la matière. Si les salaires sont indexés (dans les faits, puisqu’en droit la mesure est interdite), il n’y aura pas de baisse du pouvoir d’achat. Seuls les créanciers verront la valeur des créances qu’ils détiennent s’effondrer. Et bien sûr, notre gestionnaire de fonds prend également la défense des épargnants menacés de ruine, avec des arguments contradictoires : effritement « de la valeur de leurs économies », mais « hausse des prix des actifs » à cause de l’inflation. Il considère donc que les épargnants sont tellement idiots qu’ils ont intégralement placés leurs économies en monnaie. Quant aux retraités, s’ils optent pour un régime par répartition – qui, évidemment, n’a pas la préférence des gestionnaires de fonds -, ils ont également peu à craindre de l’inflation.

    La jeunesse européenne ne s’inquiète pas des risques d’inflation. Elle ne sait pas comment cette montagne de dette accumulée sera remboursée, ni quand la croissance et l’emploi reprendront. L’inflation n’est pas la seule solution, mais elle en fait partie. Le lobby des créanciers devra s’en accommoder. 

  • Conférence : les banques et les marchés ont-ils pris le pouvoir ?

    Vous trouverez à l'adresse suivante, la vidéo de la conférence donnée à l'Ecole Normale Supérieure (ENS-LSH) : http://ses.ens-lyon.fr/les-banques-et-les-marches-ont-ils-pris-le-pouvoir--157854.kjsp