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Coronavirus : les décès

Ce sont les chiffres les plus fiables, même s’ils ne portent que sur une partie seulement des cas. Aucun message optimiste ne s’en dégage.

Le nombre des décès recensés dans les hôpitaux est fourni tous les soirs. Ce chiffre est très incomplet puisqu’il ne recense pas les décès à la maison, ni ceux dans les EPAHD, ni quelques autres cas. Mais il a l’avantage d’être précis et surtout calculé de manière homogène sur la période. Il peut donc être utilisé en prévision. Il faudra alors moins se focaliser sur les chiffres précis que sur l’évolution de ceux-ci : tout écart par rapport à la tendance indiquera soit une aggravation, soit une amélioration. Trois ou quatre jours seront nécessaires pour porter un jugement définitif et ne pas confondre une variation aléatoire avec une modification réelle.

Le modèle utilisé (non détaillé ici, mais disponible sur demande) est la combinaison d’une fonction exponentielle et d’une fonction puissance. Les tests statistiques usuels ont été effectués et confirment la pertinence du modèle retenu. Le graphique ci-dessus représente en noir les chiffres effectifs et en bleu la tendance calculée par le modèle. On notera la très bonne adéquation des calculs.

L’enseignement principal est évidemment la confirmation d’une croissance exponentielle, mais qui reste contenue. La progression est géométrique de raison 1,25 en moyenne ; ce qui signifie une hausse de 25% chaque jour. Un doublement tous les trois jours. Ce chiffre est assez variable et ne présente pas de tendance bien nette, ni à la hausse, ni à la baisse. Pour l’instant, aucun message optimiste ne s’en dégage.

On peut également calculer le taux de mortalité en rapportant le chiffre des décès à celui des cas déclarés, mais en évitant de rapprocher les chiffres de la même journée. On ne décède pas le jour de la déclaration de l’infection. J’ai retenu un délai de 5 jours, sans information précise à ma disposition. Les taux de mortalité sont alors bien plus élevés que ceux habituellement annoncés : on s’approche des 10%. Ce chiffre, évidemment complétement surévalué, confirme que le nombre de cas de personnes infectées est très sous-évalué. Si l’on pense que le véritable taux de mortalité est de l’ordre de 1%, cela signifierait que le nombre des cas de personnes infectées est dix fois supérieur à celui annoncé : 223 000 et non 22 300 hier. Il ne s’agit évidemment pas d’une volonté délibérée des autorités de cacher la réalité, mais de l’impossibilité de faire un recensement exhaustif. Comme nous l’avons déjà indiqué, il est plus simple et plus utile de communiquer et de raisonner sur un échantillon, sous réserve qu‘il soit représentatif et homogène.

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